GILBERT JEAN FACCARELLO (Paris, 1950) is professor of economics at Université Panthéon-Assas, Paris, and a member of the Triangle research centre (École Normale Supérieure de Lyon and CNRS). He is presently chair of the ESHET Council (European Society for the History of Economic Thought). He completed his doctoral research in economics at Université de Paris X Nanterre. He has previously taught at the Université de Paris-Dauphine, Université du Maine and École Normale Supérieure de Fontenay/Saint- (...) class='Hi'>Cloud (now École Normale Supérieure de Lyon). He is a co-founder of The European Journal of the History of Economic Thought, which he co-edited for 20 years with J. L. Cardoso, Heinz D. Kurz, and A. Murphy. With Alain Béraud, he edited the Nouvelle histoire de la pensée économique (La Découverte, 3 volumes, 1992-2000) and, together with Heinz D. Kurz, he is presently editing a Handbook of the History of Economic Analysis (3 volumes, forthcoming with Edward Elgar). -/- EJPE interviewed Gilbert Faccarello about his research career in the history of economic thought, where he has focused especially on old and new classical and Marxian political economy, and French political economy during the 18th and 19th centuries. G. Faccarello discusses his interest not only in the logical structure and context of the economic ideas of past thinkers but also the links between economic thought, philosophy, and religion. (shrink)

Cet ouvrage rassemble les communications présentées lors d'une Journée d'études organisée, le 30 avril 1998, par l'Ecole nationale des Chartes et l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud-Fontenay. Le rapport des femmes au livre y est envisagé sous plusieurs angles. Une partie de l'ouvrage envisage la femme comme lectrice, en Espagne et en Nouvelle Espagne, à la fin du Moyen Age et au début des Temps modernes. Les sources sont des inventaires. Les uns sont dressés (...) après décès, tels ce... (shrink)

Cet article veut contribuer à définir l’objet de la théorie dialectique. Afin d’y parvenir, il reconstruit le projet d’une théorie dialectique tel qu’il a pris forme au cours des années trente au sein de l’École de Francfort – dont on rappelle qu’elle s’est toujours voulue, depuis sa naissance à Francfort dans les années 30, et dans le contexte de la société allemande, une continuation et une reprise du marxisme et sur le plan spéculatif et sur le plan des sciences empiriques (...) – en prenant appui sur les protocoles de discussions qui eurent lieu en 1939 à l’International Institute for Social Research à New York et dont l’importance n’a jamais été pleinement reconnue. Je défends que le projet peut être lu à la lumière d’une déclaration de Marx et que les termes qu’il emploie suggèrent, paradoxalement, que l’on peut emprunter l’une ou l’autre de deux voies distinctes pour élaborer la théorie dialectique. Je montre ensuite ce qui motive Max Horkheimer à emprunter l’une de ces voies et Theodor W. Adorno à emprunter plutôt l’autre. Je montre enfin pourquoi, dans la confrontation de leur position, l’une des deux voies s’affirme sur l’autre et comment cela nous permet de discerner plus précisément la nature de l’objet de la théorie dialectique. (shrink)

Cet article veut contribuer à définir l’objet de la théorie dialectique. Afin d’y parvenir, il reconstruit le projet d’une théorie dialectique tel qu’il a pris forme au cours des années trente au sein de l’École de Francfort – dont on rappelle qu’elle s’est toujours voulue, depuis sa naissance à Francfort dans les années 30, et dans le contexte de la société allemande, une continuation et une reprise du marxisme et sur le plan spéculatif et sur le plan des sciences empiriques (...) – en prenant appui sur les protocoles de discussions qui eurent lieu en 1939 à l’International Institute for Social Research à New York et dont l’importance n’a jamais été pleinement reconnue. Je défends que le projet peut être lu à la lumière d’une déclaration de Marx et que les termes qu’il emploie suggèrent, paradoxalement, que l’on peut emprunter l’une ou l’autre de deux voies distinctes pour élaborer la théorie dialectique. Je montre ensuite ce qui motive Max Horkheimer à emprunter l’une de ces voies et Theodor W. Adorno à emprunter plutôt l’autre. Je montre enfin pourquoi, dans la confrontation de leur position, l’une des deux voies s’affirme sur l’autre et comment cela nous permet de discerner plus précisément la nature de l’objet de la théorie dialectique. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:diacritics 34.2 (2006) 3-13 [Access article in PDF] Biographical Illusion and Methodological Reality Leland De La Durantaye Pierre Bourdieu. Esquisse Pour Une Auto-Analyse. Paris: Raisons d'Agir, 2004. 1 Like his student and friend Nietzsche, Jacob Burckhardt often stressed the necessity for a scholar to work in solitude. Like Nietzsche, he also possessed a gift for acidic analogy and likened the world of academia to a group of dogs (...) sniffing one another.Few observers of the academic interactions of his time had such sharp senses as Pierre Bourdieu, and few have been as torn between solitary reflection and communal exchange. Trained by France's most elite academic institutions (such as the celebrated Parisian lycée Louis-le-Grand and the even more celebrated École Normale Supérieure), Bourdieu was grateful for the opportunities that this training afforded him. And he felt that this gratitude could best be repaid by submitting those elite academic institutions and their insular world to an unsparing critique, to unveiling the distance that separated their stated ideals from their real effects.Like Bergson and Jaurès, like Sartre and Aron, like Foucault and Derrida, Bourdieu studied that which was most difficult and most prestigious where it was most difficult and prestigious: philosophy at the École Normale Supérieure. Like those famous fellow alumni, he was a brilliant student, and like them, he longed to distinguish his personal vision from those around him. This led him to do something surprising, something that, despite their separate and significant dissatisfactions with the philosophy of their day, neither Bergson nor Sartre, neither Foucault nor Derrida ever did: he abandoned philosophy. He left what he saw as the intellectual royal road for the most pedestrian of paths—that of sociology.As he often reminded his readers, sociology was in a sorry state when he entered it. Both in academic appraisal and the popular imagination, it was considered dry and provincial. It was thought to have no true intellectual adventure in it—nothing of the ethnologist tramping through the rain forests of the Amazon, nothing of the lone philosopher working through the night on an opus to end metaphysics. It was laborious and abstract; it dealt in statistical generalities. Bourdieu repeatedly described sociology as "the pariah of disciplines."1 He had, however, a special mission for it in mind. [End Page 3]In Bourdieu's posthumous memoir Esquisse pour une auto-analyse, published in February 2004—two years after his death—by the small publishing house he helped found, Raisons d'Agir, he notes how, "a bit as a joke," he had often defined himself as "the leader of a liberation movement aiming to free the social sciences from philosophy's imperialism" [94].2 From early on in his career, he had wished to revolt against the "empire of the total philosopher"—an empire reigned over by, more than any other, Jean-Paul Sartre [cf. 25].3 Looking back upon this decisive period of his development, Bourdieu goes so far as to state that the shaping of his identity was done "against everything which the Sartrian enterprise represented for me" [37]. In historical accounts, Sartre is often given as counterfigure his friend and fellow normalien Raymond Aron. In his Esquisse, Bourdieu proposes a different, and less conventional, counterfigure for the imperial philosopher: the brilliant Austrian satirist and cultural critic Karl Kraus. Bourdieu notes the particular affection he had always felt for Kraus and attributes it to the latter's singular capacity for "critical reflectivenesss" [37]. Subtly, and appropriately, Bourdieu follows this remark with something that occurs nowhere else in his memoir: an epigram (the composing of which Kraus excelled in). Bourdieu writes: "there are a great many intellectuals who question the world, but there are very few intellectuals who question the intellectual world" [37]. The remark could not more compactly and precisely reflect what Bourdieu had aspired all his life to do: to excel in the art and science of questioning the intellectual world. 2 Leo Spitzer liked to cite Friedrich Gundolf's dictum "Methode ist Erlebnis" (method is lived experience). Nearing the end of his career... (shrink)

L'étude de Christine Hivet concerne deux romancières, la mère et la fille, Mary Wollstonecraft (1759-1797) et Mary Godwin Shelley (1797-1851), situées à la jonction des XVIII et XIXe siècles. Hivet examine la première dans le contexte du modèle féminin esquissé par quelques romancières de seconde zone, émules ou adversaires de notre aïeule féministe. En parallèle et en contrepoint, elle étudie la seconde, Mary Shelley. Celle-ci s'exprime dans des œuvres de science-fiction (Frankenstein..

L'étude de Christine Hivet concerne deux romancières, la mère et la fille, Mary Wollstonecraft (1759-1797) et Mary Godwin Shelley (1797-1851), situées à la jonction des XVIII et XIXe siècles. Hivet examine la première dans le contexte du modèle féminin esquissé par quelques romancières de seconde zone, émules ou adversaires de notre aïeule féministe. En parallèle et en contrepoint, elle étudie la seconde, Mary Shelley. Celle-ci s'exprime dans des œuvres de science-fiction (Frankenstein...

Dans sa présentation, Myriam Bienenstock évoque l’interrogation qui fait l’unité philosophique de ce recueil, issu d’un colloque qui s’est tenu en avril 1999 à la maison Heinrich Heine et à l’ENS de Fontenay/Saint-Cloud, associant des chercheurs français et étrangers autour d’une question posée par Hegel dans un fragment de 1801 (publié en 1998). Il s’agit pour Hegel d’interroger la relation de la philosophie avec la vie, le besoin de philosophie ne portant « en fin de compte, sur (...) rien d’autr.. (shrink)

L'oeuvre philosophique d'Eric Weil (1904-1977) est l'une des plus importantes de la seconde moitié du XXe siècle. Oeuvre systématique qui repense l'héritage de la philosophie en fonction du problème radicalement moderne que pose le choix de la violence absolue - dont la réalité hitlérienne est l'exemple -, la Logique de la philosophie (1950) est prolongée par une Philosophie politique (1956), une Philosophie morale (1961), qui explicitent le même problème dans les domaines déterminés de la réalité politique et de la vie (...) morale, et elle se double de la lecture philosophique des philosophes -Hegel et l'Etat (1950), Problèmes kantiens (1963), 2è édition augmentée, 1970) - et de nombreuses études dont quelques-unes sont réunies dans Essais et conférences (1970-71). Co-fondateur de Critique, Eric Weil fut professeur aux Université de Lille (1956-68) et de Nice (1968-74).Un premier colloque sur la pensée d'Eric Weil s'est tenu à l'Ecole Normale Supérieure de Pise, les 7 et 8 novembre 1979. A l'initiative de notre Centre et des Archives de Philosophie, un second colloque aura lieu les 21 et 22 mai 1982, à Chantilly, qui portera sur l'actualité d'Eric Weil.Les membres de l'équipe qui a fondée en 1979 à l'UER de Philosophie de Lille III le Centre Eric Weil ont, pour la plupart, suivi l'enseignement de Weil à Lille et participé à son séminaire dont aujourd'hui, cinq ans après la mort du philosophe, ils entendent encore la leçon. Ces Sept Etudes sur Eric Weil, présentées et discutées lors de rencontres régulières et amicales, prennent la suite de leurs contributions au numéro spécial de 1970 des Archives de Philosophie, au colloque de Pise de 1979, aux Cahiers philosophiques de 1981/82. Ont collaboré à cet ouvrage: Gérard AlmalehAlbert BaraquinLucien BescondMireille DepadtGilbert KirscherJean QuillienJean-François Robinet. (shrink)

Academic careers in French science during the mid-nineteenth century were made within the Université de France, an integrated state system of secondary and higher education controlled by a centralized Parisian educational administration. Among the most respected members of thecorps universitairewere Charles d'Almeida and Pierre Bertin, two historically obscurephysicienswhose significance derives from their substantial contributions to the social organization, teaching and communication of French experimental physics. This two-part comparative biography uses their entwined careers to make a case for the emergence (...) of a discipline of French experimental physics from the corps during the tumultuous politico-cultural transition from the Second Empire to the Third Republic. Of fundamental importance are disciplinary regimes of teaching and inspection within the corps, the foundation of the Société française de physique and theJournal de physique, and the diversification of the traditional pedagogical role of the Ecole normale supérieure, which, from around 1860, began to offer a career pathway for aspiring scientific researchers. Having established in this paper the socio-institutional mechanisms for the stabilization of a distinct field, in part two I characterize the epistemological–methodological aspects of French experimental physics. (shrink)

Jean Cavaillès (15 mai 1903-17 février 1944) était un philosophe français, héros et l'un des organisateurs de la Résistance, avant d'être fusillé à 40 ans par les nazis. Une journée d'hommage lui a été consacrée le 17 février 2014 à l'Ecole normale supérieure de Paris. Pierre-Yves Canu, Tommy Murtagh, Hourya Benis Sinaceur, Paul Cortois, Alya Aglan, Baptiste Mélès, Gerhard Heinzmann et Jacques Lautman présentent un Cavaillès indissociablement philosophe et Résistant, explorent les racines de sa pensée, montrent (...) l'actualité de ses concepts. Jean-Jacques Szczeciniarz et Christian Houzel proposent une analyse du Mouvement de la jeunesse allemand, un historique de la société Les Amis de Jean Cavaillès, éditrice du présent recueil, et deux hommages à celui qui la présida de 1989 à 1995, le mathématicien Henri Cartan. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:A Pound of Flesh: Lacan’s Reading of The Visible and the InvisibleCharles Shepherdson (bio)This cut in the signifying chain alone verifies the structure of the subject as discontinuity in the real.—Lacan, “Subversion of the Subject”This moment of cut is haunted by the form of a bloody scrap—the pound of flesh that life pays in order to turn it into the signifier of signifiers, which it is impossible to restore, (...) as such, to the imaginary body.—Lacan, “Direction of the Treatment”A philosophy of the flesh is the condition without which psychoanalysis remains anthropology.—Merleau-Ponty, The Visible and the Invisible1. The Limit of LanguageWhen The Visible and the Invisible was published in 1964, Lacan was teaching for the first time at the École normale supérieure. In the fall of 1963, the previous semester, the French Society for Psychoanalysis had excluded Lacan from its list of approved training analysts, which also meant his rejection from the society founded by Freud himself, the International Psychoanalytic Association. 1 As a result, Lacan cancelled his seminar at Sainte-Anne [End Page 70] Hospital, where it had been running for ten years, and began teaching for the first time before a university audience (at the invitation of Fernand Braudel, Claude Lévi-Strauss, Louis Althusser, and other supporters who had arranged for him to continue his teaching). Philosophers like Jean Wahl and Jean Hyppolite had of course taken an interest in his work for many years, but this was the first time that participants in his seminar no longer needed the special credentials required to enter the psychiatric clinic at the teaching hospital. The seminar was now open to the public, was considerably larger than it had ever been, and its participants came mainly from the university. Lacan was now obliged to make a case for his work before the academic world.The seminar he had planned for that year was called Les noms-du-père (The Names-of-the-Father), but only one session took place. 2 When he moved from Sainte-Anne to the École normale, he offered a different course, which was published as Seminar XI: The Four Fundamental Concepts of Psychoanalysis, although it was originally entitled Les fondements de la psychanalyse (The Foundations of Psychoanalysis). 3 It is clear, therefore, that this seminar constitutes a new beginning of sorts, a return to fundamental principles. It also involves a concerted effort, on Lacan’s part, to prove himself.If we begin with these historical details, it is not because of their intrinsic importance, or because a theoretical text can be reduced to its historical milieu, but because Lacan’s remarks on The Visible and the Invisible can be grasped only if we recognize the specific concerns that occupied him during this course. 4Before we turn to that course, however, let us sketch its horizon more precisely. The ill-fated session from the Names-of-the-Father seminar, which has been published in the English (but not the French) edition of Television, contains an analysis of the “voice” which is very close to the account of the “gaze” that organizes his discussion of Merleau-Ponty [see Salecl and Zizek]. The session on the “voice” develops through a reading of the biblical account of Abraham and Isaac [see Derrida], which is in turn elaborated by reference to Caravaggio’s depiction of the sacrifice of Isaac and Kierkegaard’s Fear and Trembling—the entire session providing a brief summary of Lacan’s course on anxiety from the previous semester (the unpublished Seminar X: L’angoisse, 1962–63), in which Heidegger is never far away. 5 The context for his treatment of Merleau-Ponty is therefore extremely complex and overdetermined, opening in many directions, but at the same time it is extremely precise, in the sense that Lacan’s purpose in exploring these materials is not primarily philosophical, but concerns the development of a fairly narrow and technical point within psychoanalytic theory, namely, the problem of the drive. 6 [End Page 71]We thus have an initial orientation: as objects of the drive, the “voice” and the “gaze” are not properties of the subject (the... (shrink)

Notes prises par Jacques Lagrange lors du cours d'anthropologie donné par Michel Foucault en 1954-1955 à l'École Normale Supérieure.

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:East-West ExchangeFr. Pierre-François de BéthuneThe European Commissions together organized the tenth spiritual East-West Exchange held June 3–28, 2005. Invited by the Institute for Zen Studies of Hanazono University, nine nuns and monks (from England, Scotland, France, the Low Countries, Norway, Portugal, and the United States) spent some time in Zen monasteries in Japan.As a conclusion to these visits there were two days of evaluation and reflection at (...) the university itself. The bishop of Kyöto, Paul Otsuka, was present, together with a large number of masters and professors. Two monks who are living in Japan came to participate at this symposium: Fr. Kieran Nolan, from the Benedictine monastery of Fushimi, and Fr. David Lavich, chaplain of the Trappist monastery of Nasu. The Reverend Töga Masataka, general secretary of the Institute for Zen Studies, gave the first presentation of these initiatives of dialogue. This was followed by a celebration in memory of Pope John Paul II, presided successively by the rector of the university, for the Buddhist part, and by the Right Rev. Otsuka, who celebrated the Eucharist.Finally, two lectures recalled the history of the ten spiritual exchanges, which started in 1979. The Reverend Yasunaga Södö described the Japanese approach and Fr. Pierre-François de Béthune presented the history of this dialogue from the European point of view.Fr. Pierre-François de BéthuneMonastère de Clerlande (Belgium)Copyright © 2006 The University of Hawai'i Press... (shrink)

These autobiographical and philosophical essays, in the form of expertly probing interviews, provide a superb introduction to the work of one of the most significant contemporary political philosophers and a marvelously readable perspective on the French intellectual and political arenas from the 1970s to the present. Those already familiar with Manent's work will find an indispensable reflection on his transition from the critique of modernity brilliantly represented in his earlier books (most notably Tocqueville and the Nature of Democracy and The (...) City of Man), a critique at once original and significantly indebted to Leo Strauss, toward a perspective that emerges in his recent The Metamorphoses of the City, a monumental and profoundly original study that endeavors to situate modernity within the original Greek founding of the act of politics. The autobiographical passages in this vivid and engaging work invite the reader into, first, the world of postwar France in which Manent grew up, in which he was presented with the choice between the Communist hopes of his father and the opposing power and prestige of all things American. There is also an impressive portrait of the rigors and spirit of a provincial lycee where the first sparks of philosophical eros ignited in Manent's soul, and of his studies in the legendary Ecole Normale Superieur in the midst of the ideological confusion associated with the ferment of 1968. The reader then is invited to an inside view of the rise of a broadly Tocquevillean school of French thought around the journal Contrepoints and its successor Commentaire. (shrink)

Joseph Ben-David (1920-1986) fut un des sociologues des sciences les plus innovateurs et les plus en vue des années soixante et soixante-dix. Travaillant dans le cadre des théories sociologiques de Max Weber, Talcott Parsons et Robert Kmerton, il élabora dans ses ouvrages et nombreux articles une théorie sociologique originale du développement scientifique. Par sa démarche diachronique, il se démarque des sociologues des sciences de l'école fonctionnaliste ; par sa perspective sociologique, il définit des nouvelles problématiques qui viennent s'ajouter à celles (...) des historiens des sciences travaillant dans une optique " internaliste ". Dans le présent ouvrage ont été réunis et traduits les articles les plus importants de Ben-David, qui, ensemble, dessinent les contours d'une sociologie historique des sciences. Par son pouvoir explicatif, cette théorie est à même d'enrichir la pratique de l'historien des sciences, tandis que, par sa réaffirmation des vertus éthiques des rôles sociaux du savant et de l'Université, elle est d'une grande actualité pour les débats sur l'enseignement supérieur en France. (shrink)

La Philosophie Française, sans guillemets, ça n'existe pas. Le présent ouvrage tente d'élucider les conditions dans lesquelles, dans la période post-révolutionnaire, l'investigation philosophique, directement investie dans les transformations de la société, a revêtu les formes singulières qui ont conduit à l'identifier comme "française". Ce phénomène complexe est examiné à partir d'exemples empruntés aux principaux courants de pensée qui, de la Première République (Sieyès) à la Troisième (Barni), ont alimenté le débat d'idées au cours du XIXe siècle, à savoir le conservatisme (...) (Bonald, Maistre, Chateaubriand), le rationalisme (les Idéologues, Cousin, Renan) et le socialisme (l'école saint-simonienne, Proudhon). Mais en réfléchissant à la constitution de ces trois idéologies, on en vient à interroger la constitution du concept même d'"idéologie". Et ce qui se découvre ainsi, c'est notre histoire, celle dont nous sommes d'autant plus tributaires que nous l'ignorons. (shrink)

Article Patristique -- Patristique latine -- Article Littérature latine chrétienne -- De lectis non lecta componere (Marius Victorinus, Adversus Arium II 7) : raisonnement théologique et raisonnement juridique -- Comptes rendus des conférences données à l'École Pratique des Hautes Études de 1964 à 1980 -- L'entretien d'Origène avec Héraclide et le commentaire de Saint Ambroise sur l'Évangile de Saint Luc -- Une source de l'Apologia David d'Ambroise : les commentaires de Didyme et d'Origène sur le psaume 50 -- (...) Citations de Porphyre chez Augustin : a propos d'un ouvrage récent -- La présentation du Platonisme par Augustin -- L'image de la Trinité dans l'âme chez Victorinus et chez saint Augustin -- Quelques thèmes fondamentaux des Confessions de saint Augustin -- Un fragment du commentaire perdu de Boèce sur les Catégories d'Aristote dans le Codex bernensis 363 -- Typus, stoïcisme et monarchianisme au IVe siècle d'après Candide l'Arien et Marius Victorinus -- Cancellatus respectus : l'usage du chiasme en logique -- La notion d'infini chez saint Augustin -- De Tertullien à Boèce : développement de la notion de personne dans les controverses théologiques. (shrink)

Jules Dupuit, dont on commémore le bicentenaire en 2004, est la figure centrale de ces deux ouvrages : comme personnage étudié en tant que tel sous de multiples facettes, dans le second ; aux côtés de nombre de ses collègues de l’École des ponts et chaussées, dans le premier. Dans l’un et l’autre cas, les auteurs se penchent sur les interactions entre les activités concrètes de l’ingénieur et la construction de ses théories économiques, leurs formalisations au XIXe siècle. Les liens (...) entre méc.. (shrink)

Jules Dupuit, dont on commémore le bicentenaire en 2004, est la figure centrale de ces deux ouvrages : comme personnage étudié en tant que tel sous de multiples facettes, dans le second ; aux côtés de nombre de ses collègues de l’École des ponts et chaussées, dans le premier. Dans l’un et l’autre cas, les auteurs se penchent sur les interactions entre les activités concrètes de l’ingénieur et la construction de ses théories économiques, leurs formalisations au XIXe siècle. Les liens (...) entre méc... (shrink)

Le nom de Pythagore résonne dans l'histoire de la pensée depuis 2 500 ans. Peu de personnages historiques ont engendré un mythe d'une telle ampleur et dont la persistance est d'autant plus remarquable qu'aucune institution n'entretient sa mémoire. Mais de larges zones d'ombre subsistent et un grand nombre de questions viennent à l'esprit. N'était-il qu'un chamane doué d'un immense charisme ou bien, au contraire, un penseur profond aux intuitions prophétiques? Quelle fut la réelle contribution de l'école du sage de Samos (...) aux mathématiques, à la musique et à l'astronomie? Pourquoi fait-il partie de la légende des francs-maçons, fascine-t-il les sectateurs du nombre d'or et séduit-il les théosophes de tous les temps? Que signifient les innombrables références à son nom sous la plume des esprits les plus audacieux de l'histoire scientifique, parmi lesquels Kepler et Newton? Pourquoi l'Église qui avait combattu ses idées, puis tenté de l'intégrer dans son cortège de saints laïques, décida-t-elle enfin de l'exclure de son iconographie alors qu'il figurait dans les sculptures des cathédrales gothiques et dans les fresques des chapelles de la Renaissance? En faisant le point sur ce que l'histoire, l'archéologie et la philologie ont à dire sur ces questions, cet essai déroule l'histoire du pythagorisme et des controverses qui l'accompagnent, symptômes d'une bipolarisation propre à l'Occident où coexistent dans une tension créatrice raison et foi, rationalisme et empirisme, élitisme et démocratie. (shrink)

Résumé Charles Wolfe vient de publier Lire le matérialisme (ENS Éditions, 2020), où il esquisse une histoire des différentes formes de matérialisme, y compris le matérialisme vitaliste et les versions du XXe et du XXIe siècle. Pierre-François Moreau, auteur de la préface de l’ouvrage, entame ici une discussion sur les problèmes et les ressources d’une telle histoire.

Les études qui suivent abordent, de différents points de vue, les matériaux qui ont servi à l’élaboration du système spinoziste. Spinoza est, certes, un auteur qui cite peu ses prédécesseurs, sauf en quelques points névralgiques ; et quand il le fait, c’est souvent pour décrire un mouvement de pensée qui lui semble caractéristique plutôt que pour discuter avec un auteur précis. Les quelques exceptions (les stoïciens, Maïmonide, Descartes) confirment la règle : la critique singulière, accroché...